(Clément CAPO-CHICHI plaide pour des ressources de fonctionnement)
La Commission Béninoise des Droits de l’Homme a tenu ce lundi, 18 février 2019, sa première session ordinaire à Cotonou. Marquée par la présence du Garde des sceaux, Ministre de la justice, Sévérin QUENUM, cette rencontre a été l’occasion pour le président de l’institution, Clément CAPO-CHICHI de plaider pour la mise à disposition de ressources pour le bon fonctionnement de la CBDH.
Par : Jean-Claude DOSSA
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Initiée dans le cadre des activités statutaires de la CBDH, la première session ordinaire de l’institution nationale de promotion et de protection des droits de l’homme intervient quelques semaines après la prestation de serment de ses membres et son installation par les soins du Ministre de la justice.
Dans ses mots de bienvenue à l’ouverture de la session, la Vice-présidente de la CBDH, Mme Sidikatou ADAMON HOUEDETE s’est réjoui de l’intérêt manifesté par le gouvernement, la Société civile et les PTF pour cette activité. “Votre présence à cette rencontre témoigne de votre engagement et de votre soutien à la CBDH”, dira-t-elle en substance.
Pour l’ancien président de la Commission des droits de l’homme du Burundi et représentant l’Association francophone des Institutions nationales des Droits de l’Homme (INDH), Emmanuel NTAKARUTIMANA, le Bénin a donné la preuve de son attachement aux Droits de l’homme à travers la relance de la CBDH.
Aussi, invite-t-il à “poursuivre avec détermination le chemin entrepris” en créant les conditions pour “rendre la CBDH opérationnelle pour l’avènement d’une société inclusive et prospère au Bénin.
“L’Association francophone des INDH est prête à accompagner le Bénin dans l’accomplissement de ses engagements internationaux en matière des Droits de l’homme”, conclut-il.
Ces propos sont renchéris par la représentante de l’Organisation Internationale pour la Francophonie (OIF), Mme Delphine COUVEINHES. “Les premières années sont déterminantes pour asseoir l’autorité ET la notoriété de la CBDH”, fait-elle observer en rassurant du soutien de son organisation à la l’institution.
Représentant à l’occasion le Haut Commissariat des Unies aux Droits de l’homme (section des mécanismes des Droits de l’homme à Génève), Mme Cynthia RADERT fait observer que “une CBDH forte est bénéfique pour les citoyens”.
À la suite de ces différentes institutions engagées aux côtés de la CBDH, le PNUD-Bénin rassure également de son soutien pour l’avènemennt d’une société où les droits des citoyens sont promus et respectés. Et, à en croire son Représentant résident au Bénin, “l’effectivité de la CBDH réhausse l’image du Bénin aux yeux de la communauté Internationale”.
Aussi, selon lui, “elle n’est pas une institution de trop pour la consolidation de la Démocratie et de l’État de Droit au Bénin”.
Dans son allocution à l’entame de la session, le Garde des sceaux, Ministre de la Justice et de la Législation, Sévérin QUENUM note, à travers la tenue de cette session, le signe d’un nouveau départ pour la CBDH.
“Le gouvernement travaillera intensement et d’arrache-pied à vous donner les moyens de vos actions. J’y veillerai personnellement “, a-t-il rassuré. Il a exprimé son voeu de voir la CBDH être accréditée dans les meilleurs délais par les instances habilitées au plan international.
Procédant à l’ouverture de la première session de la CBDH, le président Isidore Clément CAPO-CHICHI a mis en relief les différentes étapes ayant consacré l’avènement de l’institution ainsi que la détermination des onze (11) commissaires à assumer pleinement leurs charges conformément à leur serment.
En remerciant le gouvernement pour son engagement, il a exprimé le voeu de voir l’institution bénéficier des ressources nécessaires pour son bon fonctionnement et l’accomplissement diligent de sa mission.
Cette première session, faut-il le rappeller, a été l’occasion de procéder au renforcement des capacités des commissaires, à la mise en place des organes de la CBDH ainsi qu’à plusieurs autres activités dont l’étude et l’approbation du budget de la CBDH.