Par : Angèle BIOKOU
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Des sanctions exemplaires et sans complaisances à l’encontre de tous les auteurs des cas de malversations décelés dans la gestion du Centre de prise en charge médicale intégré du nourrisson et de la femme enceinte atteints de drépanocytose (CPMI-NFED). C’est la décision qui a été prise au cours du dernier Conseil des Ministres tenu le Mercredi 23 Décembre 2020 à Cotonou.
Avant d’aboutir à cette résolution, le gouvernement a d’abord approuvé les conclusions du rapport d’audit comptable et financier de ce centre dirigé par Monsieur Deen Cherif RAHIMY. Un rapport qui aura révélé “de graves anomalies relatives au fonctionnement du centre, mais aussi et surtout à sa gestion aux plans budgétaire, comptable et financier”, précisé par le relevé du Conseil des Ministres.
Le compte rendu de ce document (relevé du Conseil des Ministres du 23 décembre 2020, ndlr) dont nous détenons copie, stipule également que face à ces différents
cas de malversations relevé, le principal gestionaire de la structure n’a pu apporter des éléments justificatifs documentés.
Cette situation, selon le compte rendu du Conseil des Ministres, aura occasionné “d’importants préjudices aussi bien pour le budget national”, mais aussi “pour le centre dont les performances ont été compromises” insiste le relevé du Conseil des Ministres.
Que révèle le rapport d’audit sur le CPMI-NFED ?
Cet audit fait ressortir de graves anomalies relatives au fonctionnement du centre, mais aussi et surtout à sa gestion aux plans budgétaire, comptable et financier.
Les irrégularités relevées sont entre autres :
– l’inexistence de budget pour les années 2011, 2012 et 2015 ;
– la non-budgétisation de toutes les ressources, entraînant le défaut de traçabilité de certaines recettes ;
– le non-respect du principe de séparation des fonctions d’ordonnateur et de comptable ;
– l’exécution de dépenses non prévues au budget ;
– le non-respect des seuils de passation des marchés publics et des clauses contractuelles lors du paiement des prestataires ;
– l’attribution et la gestion peu transparentes du marché de construction du bâtiment annexe du Centre dont les travaux d’un montant de 199.975.791 FCFA TTC, prévus pour prendre fin en décembre 2016 sont encore en cours ;
; le paiement irrégulier de divers primes et frais de déplacement au directeur ainsi qu’à ses collaborateurs.
Il en découle d’importants préjudices aussi bien pour le budget national que pour le Centre dont les performances ont été compromises.
Les insuffisances ainsi relevées ont été portées à la connaissance du directeur du CPMI-NFED, le sieur Deen Chérif RAHIMY afin de recueillir ses observations et fournir des éléments de justifications à l’appui de sa version des faits.
Mais, en lieu et place d’informations documentées, celui-ci s’est contenté de contester la plupart des observations relevées par la commission sans y apporter la moindre preuve.