Par : Chafick FAGBÉMI
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L’actualité de ces dernières heures relative à interpellation de Madame Réckya Madougou et les interprétations qui s’en suivent, méritent certaines clarifications utiles.
En effet, le mercredi 3 Mars dernier, dame Réckya Madougou a été interpellée par la police républicaine, alors qu’elle quittait Porto-Novo pour Cotonou, après un meeting dans la ville capitale.
Dès lors, certaines interprétations ont tôt fait de conclure, soit à un acharnement politique, ou à une arrestation arbitraire d’un membre de l’opposition au pouvoir en place.
Mais à la vérité, il convient de clarifier plusieurs interrogations notamment : Pourquoi seulement interpeller Réckya Madougou et non Joël Aivo, Patrick Djivo ou encore, Moïse Kérékou ?
La réponse à cette dernière interrogation est le véritable nœud du dossier. En effet, suite à certaines informations policières issues d’une enquête en cours depuis plusieurs jours, différentes pistes (éléments vocaux, écrits, et autres preuves) ont toutes conduit les enquêteurs à dame Réckya Madougou, d’ou son interpellation pour nécessité d’enquête. Les faits objets de cette enquête, sont suffisamment graves et sont, selon les déclarations du Procureur Mario Mètonou, relatives à l’assassinat planifié de plus personnalités politiques et aussi de simple citoyens. Cette entreprise peu ordinaire, dont l’instigatrice principale serait dame Madougou, a conduit les enquêteurs à vouloir l’entendre sur les allégations de plusieurs personnes déjà interpellées dans ce dossier.
Mieux, lors de son interpellation, dame Réckya Madougou se trouvait à bord du même véhicule que Messieurs Joël Aivo et Moïse Kérékou, tous deux, membres de son écurie Politique “Les Démocrates”.
Normalement, si quelque chose était éventuellement reproché à ces derniers dans le dossier en cours, n’auraient-ils pas déjà été aussi appréhendés pour suite à donner à l’enquête ?
Pour l’heure, les procédures sont toujours en cours et cette affaire promet bien d’autres suites quand on s’en tient aux dernières déclarations du procureur spécial de la CRIET sur le dossier. Nous y reviendrons.