Par : Chafick FAGBÉMI
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Depuis que son nom est mentionné dans le dossier “Terrorisme et association de malfaiteurs” pour lequel elle est déposée à la prison civile d’akpro-missérété depuis le vendredi 5 Mars 2021, dame Réckya Madougou vient de faire encore l’actualité. Mais cette fois-ci, les éléments à charges, sont visiblement de nature à l’enfoncer un peu plus dans ledit dossier.
En effet, quand on s’en tient à ses derniers échos au travers d’une lettre dont le contenu a été révélé par “Jeune Afrique”, dame Réckya Madougou reconnaîtrait avoir remis une somme de 15 millions FCFA à son collaborateur Georges Saca, pour dit elle, “la mobilisation de la pré-campagne pour l’élection du 11 Avril 2021”. Jusque-là, il n’y a rien qui puisse être anormale, au point de la lier aux charges qui pèsent sur elle. Encore que…
Selon des informations reçues de sources bien informées, c’est le 24 février 2021 que le sieur Georges Saca a reçu les 15 millions de “sa patronne”. Jusque-là aussi, rien ne devrait paraître aussi encore anormale.
Mais ce qui interpelle l’opinion, ce sont les deux dates ci-après. D’une part il y a la date à laquelle ce virement des 15 millions a été effectué qui se trouve être le 24 février 2021 (1) ; et d’autre part, la date à laquelle la Céna a rendu public la liste des candidature retenues pour la présidentielle du 11 Avril prochain (2).
Quand on s’en tient à ces deux dates, quelques questions se posent et méritent réponses.
Primo : Comment comprendre qu’une candidate dont le dossier a été réglementairement rejeté par la Céna le 22 février 2021, pour “défaut de parrainage”, peut-elle encore faire un virement pour des opérations de pré-campagnes le 24 février 2021 ?
Secondo : Comment se fait-il que dame Réckya Madougou remet une telle somme pour la pré-campagne alors que sa candidature n’a pas été retenue ni par la Céna d’après la liste définitive des candidats retenus le 22 février 2021, ni par la Cour Constitutionnelle, un peu plus tard ?
Tertio : À quelle élection entend-t-elle alors participer pour prétendre faire une pré-campagne pour laquelle elle débloque 15 millions de francs CFA ?
À la lumière de ces éléments, on se rend compte que non seulement dame Réckya Madougou se mélange les pinceaux, mais qu’elle fait tout pour s’embourber un peu plus dans ce dossier.
Le mieux n’aurait pas été qu’elle s’abstienne de toutes autres déclarations et laisser ses conseils défendre sa cause devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) ?