Par : Giscard AMOUSSOU
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« La culture doit être au cœur de la coopération entre l’Union Européenne et le Bénin», déclare Sylvia Hartleif, ambassadrice de l’Union Européenne au Bénin.
A l’entendre, « nous voulons être un lieu de rencontres et un lieu de dialogue ». Il faut dire que l’exposition des œuvres des artistes béninois a commencé depuis 2018. Selon l’ambassadrice, « c’est notre 9ème exposition à la résidence et nous ne comptons pas nous arrêter en si bon chemin. Les artistes béninois de par leur talent indéniable, méritent un accompagnement pour le rayonnement de leur art. Et l’union européenne entend apporter sa contribution ».
Pour celle-ci, « Le Bénin peut être extrêmement fier pour ses artistes». Il est à noter que l’exposition peut être visiter tous les mercredis de 15h à 17h et ce jusqu’au 18 janvier 2023. Une opportunité donc pour découvrir et redécouvrir les talents de Sébastien Boko et Louis Oké-Agbo.
Pour Louis Oké-Agbo, « C’est une exposition que l’ambassadrice de l’UE nous a accordé pour présenter ce que nous faisons au public ». Il décrit que « Mon travail unie la terre et le ciel. Je prends le corps que je superpose. C’est un travail de recherche qui me permet de sensibiliser». Aussi indique-t-il, «Je prends mon enfance et je superpose pour faire référence à mon enfance. Je mets mon art au service des handicapés. Mon enfance a eu quelques dégât que je corrige avec ma photocopie. Ma photographie est thérapeutique. Je voudrais que chacun se superpose et se dépasse ». A l’en croire, « Le travail parle de moi-même. J’ai été marqué par mon enfance. Je me suis exprimé à travers cela puisque mon enfance a été mon handicap». Avec sa photographie, il recrée son univers thérapeutique. « J’ai essayé de créer ce lien que j’ai perdu depuis mon enfance, avec mon appareil photo. J’ai décidé de photographier les enfants abandonnés. Ma photographie est thérapeutique », a expliqué l’artiste.
Sébastien Boko de son côté dira « dans la vie, il faut faire un choix. Parfois on le fait pas et il s’impose. Mon père était sculpteur et j’ai beaucoup appris». A un moment donné, confie artiste, « j’ai dit qu’il faut aller plus loin. La tête que j’ai il y a 20 ans , c’est ça j’ai encore mais avec d’autres perception. L’humanité c’est un enfant qui commence par marche à quatre pattes puis deux ainsi de suite. C’est mon rapport avec l’environnement que j’exprime ainsi et je me plait dedans ». Pour Sébastien Boko « Il y a dix ans, je voyais plus bas et maintenant je vois plus haut et dans dix ans je verrai encore plus haut ».
