Par : Is-Deen TIDJANI
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Le temps est très sombre et l’univers est fort nuageux pour les “léwés” communément appelés “gayman” ou cybercriminels, en République du Bénin.
Comme un levé de bouclier, le ton est donné par les dirigeants actuels, et l’opération “Zéro tolérance contre la cybercriminalité” est en vogue au pays de Talon.
Depuis quelques semaines, l’épée de Damoclès plane sur la tête de ces “néo-bourgeois” qui poussent comme des champignons depuis quelques mois à tous les coins de rues. Désormais, ils sont appelés de gré ou de force, à s’expliquer devant les autorités compétentes.
Ainsi, de jours comme de nuit, ils sont traqués de part monts et vallées, retrouvés par les fonctionnaires commis à leurs trousses, puis traînés devant le juge, pour enfin être mis en sûreté. Avec la pression requise, et la stratégie qui cadre avec, plusieurs “adeptes” de cette “couche socio-professionnelle” sont déjà mis hors d’état de nuire.
De Porto-Novo à Parakou, en passant par Cotonou, Abomey-Calavi, Lokossa, Houègbo, Bohicon, aucune localité du pays n’est laissées en rade, dans la traque contre les “Léwés”.
Les chiffres récentes avancés font savoir que 1.188 congénaires de cette bande sont déjà mis sous grappins.
La moisson issue de cette opération n’est pas négligeable, les butins non plus. Plus de mille (1000) téléphones portables, plusieurs centaines des ordinateurs portatifs, des kits de connexion et plusieurs millions en francs CFA et en euros, ont été récoltés dans les différents bunkers de ces présumés cybercriminels.
Face à la fougue des fonctionnaires déployés à leurs fesses, les plus chanceux d’entre-deux ont réussi tout de même, pour le moment, à traverser les frontières, attendant que le temps soit plus favorable pour revenir au pays. La lutte contre ces “filous” promettant d’être sans répis, on est tenté de dire que la fin de la tempête n’est pas pour bientôt. C’est vraiment un sale temps pour les Léwés.