Bénin : Les candidats face au challenge des discours de rassemblement et de paix

Par : Is-Deen TIDJANI
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Le Bénin s’apprête à écrire de nouvelles pages de son histoire politique. Le dimanche 11 Janvier 2026, les électeurs béninois seront appelés aux urnes pour la désignation de leurs représentants aux niveaux local, communal et à l’hémicycle. Ainsi, conseillers locaux, élus communaux et autres députés seront investit pour un mandat de sept ans.

À l’approche de ses élections communales et législatives de janvier 2026, les Béninois devront encore étonner le monde comme ils en ont l’habitude.

Comme à chaque échéance électorale, les passions politiques s’expriment, les débats s’intensifient et les ambitions s’affirment. Dans ce contexte sensible, la responsabilité des candidats et des partis politiques en lice est immense. Plus que jamais, les mots devront être choisis avec beaucoup de responsabilités, et les discours qui seront délivrés doivent être porteurs de germe de rassemblement, de tolérance et surtout de paix.

Compte tenu des derniers événements qui ont agité le pays, les campagnes électorales qui démarrent officiellement le vendredi 26 Décembre 2025 ne devraient pas être des périodes de divisions profondes ou de tensions inutiles. Elles doivent plutôt constituer des espaces de confrontation d’idées, de propositions et de visions pour le développement des communes et de la nation.

Devoir des candidats

La période des campagnes électorales est le moment par excellence où les candidats s’emploient à révéler au grand jour les faiblesses de leurs adversaires politiques. Ce stratagème qui aura souvent fait recette devra désormais faire place à des stratégies qui concourent à la paix. En effet, tous les candidats, qu’ils soient de la mouvance ou de l’opposition, ont le devoir moral et civique de privilégier des messages apaisants, respectueux des adversaires politiques et soucieux de l’unité nationale.

Depuis les années 90, le Bénin est reconnu dans la sous région pour sa tradition démocratique et sa stabilité. Le tournant des élections générales de 2026, ne saurait être un terreau fertile où germeront des discours incendiaires susceptibles de fragiliser la cohésion sociale. Les états-majors de toutes les formations politiques doivent rappeler à leurs différents candidats en compétition que : Prôner la paix, c’est rappeler aux électeurs que la compétition politique n’est pas une guerre, mais un exercice démocratique encadré par les lois de la République. Chaque candidat devra l’intégrer dans sa stratégie de campagne, en invitant les populations (électeurs/mandants) à faire des choix éclairés, loin des manipulations, des invectives et des discours de haine. Quant aux leaders politiques, ils doivent être des modèles, capables de canaliser les émotions et de promouvoir le vivre-ensemble, quelles que soient les divergences idéologiques.

L’esprit de rassemblement du peuple doit également être au cœur des messages de campagne. Le Bénin étant un et indivisible, les défis auxquels font face les communes et le pays dans son ensemble exigent l’unité de toutes les forces vives. En mettant en avant des discours inclusifs, les candidats renforceront la confiance des citoyens dans le processus électoral et dans les institutions républicaines.

En définitive, les élections du dimanche 11 janvier 2026 doivent être une fête de la démocratie béninoise. Cela passe nécessairement par des discours responsables, empreints de paix et de rassemblement, afin que le verdict des urnes soit accepté dans la sérénité et le respect mutuel.

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