Par : Chafick FAGBÉMI
© BOULEVARD DES INFOS
La communauté internationale commémore ce mercredi 3 Mai 2023, la 30 ème édition de la journée internationale de la liberté de la presse. Au cours de cette journée consacrée à de profondes réflexions sur l’état de la presse en général, le journaliste béninois Is-Deen Olouchègoun TIDJANI, jette un pavé dans la marre. Ce professionnel des médias déplore certaines situations que vivent ces confrères en République du Bénin. C’est à lire ici.
Is-Deen Olouchègoun TIDJANI © BOULEVARD DES INFOS
En République du Bénin, la presse n’est pas encore libre. Je suis navré de présenter la situation ainsi, mais c’est une triste réalité.
Que ce soit sur le plan économique, organisationnel ou structurel, nous acteurs de la presse béninoise sommes encore bien à des années lumières de la liberté à laquelle nous aspirons.
Je ne conçois pas qu’on nous parle de liberté de la presse dans notre pays, pendant que certains s’organisent comme ils peuvent, pour priver les professionnels des médias de la carte nationale de presse depuis plusieurs mois. Nombreux sont les acteurs des médias qui attendent depuis bien des mois cet outil de travail, mais qui sont confrontés au silence des instances compétentes.
Comment peut-on nous parler de liberté de presse pendant que beaucoup de professionnels des médias ne vivent pas décemment, ou du moins, n’ont pas le minimum pour vivre de leur métier. Plusieurs professionnels des medias, à la date du 3 Mai 2023, attendent encore leur salaire du mois passé. Pourtant ils ont des familles qui vivent derrière eux et qui les attendent !
Peut-on honnêtement parler de liberté de presse, un souhait que nous appelons tous de nos vœux, pendant qu’ils s’en trouvent, qui éprouvent du plaisir à torturer psychologiquement des professionnels des médias qui ont exercé leur métier, à travers des allés et venus entre leurs domicile et les tribunaux ?
Peut-on réellement parler de liberté de la presse au Bénin quand on autorise certains promoteurs d’organe de presse à juste faire une déclaration pour démarrer leurs entreprises, pendant que d’autres sont astreint à la signature d’une convention avec l’instance de régulation des médias au Bénin. Convention dont la signature est attendue depuis plusieurs années (2021) par nombre de promoteurs de médias en ligne.
Quand je prends en considération toutes ces données, il n’y a pas encore de liberté de presse, selon moi.
Mon souhait à l’occasion de cette 30 ème édition est que les choses changent dans le bon sens pour qu’il y ait véritablement une liberté de presse.
Is-Deen Olouchègoun TIDJANI, Journaliste Béninois.