Par : Is-Deen O. TIDJANI (D.O.T)
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La communauté internationale célèbre ce vendredi 1er mars 2019, la Journée Mondiale de la Protection Civile. La présente édition est placée sous le thème : “La protection de nos enfants, c’est notre responsabilité.” Le Bénin ne restera pas en marge de cette commémoration surtout quand on sait qu’il est membre de l’organisation internationale de la protection civile, qui a instituée cette journée en 1990.
Dans le cadre de la célébration de la présente édition, le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique (MISP) Sacca Lafia, premier responsable de la structure en charge de la protection des personnes et des biens en République du Bénin, lance un appel aux populations et à tous les acteurs impliqués dans la chaîne de la protection civile.
Si en direction des populations, il invite “à co-produire la sécurité civile par le respect des principes et normes établis en matière de protection civile”, le MISP voudrait compter sur les autres acteurs de la chaîne de la protection civile, chacun en ce qui le concerne, à “jouer pleinement leur rôle en mettant en œuvre les actes de police administrative qui comprennent entre autres : le soin de prévenir, par les précautions convenables et de faire cesser, par toutes les mesures appropriées, les fléaux calamiteux tels que les incendies, les inondations, les maladies épidémiques ou contagieuses, et de faire atténuer, par l’organisation des secours nécessaires, les conséquences des accidents et desdits fléaux.” Nous vous invitons à prendre connaissance de l’intégralité de son message à l’occasion de cette journée.
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REPUBLIQUE DU BENIN
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MINISTERE DE L’INTERIEUR ET DE LA SECURITE PUBLIQUE
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Message radio-télévisé
DU MINISTRE DE L’INTERIEUR ET DE LA
SECURITE PUBLIQUE
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l’occasion de la célébration au Bénin, de la Journée Mondiale de
la Protection Civile, édition 2019
Béninoises, Béninois,
Chers compatriotes,
La Journée Mondiale de la Protection Civile,instituée par décision de la 9ème Assemblée Générale de l’Organisation Internationale de Protection Civile (OIPC) en 1990, est célébrée le 1er Mars de chaque année. Le Bénin, pays membre de cette institution, ne déroge pas à la tradition.
Cette Journée commémore l’entrée en vigueur en 1972 de la constitution de l’OIPC en tant qu’organisation intergouvernmentale, et a pour but de sensibiliser les personnes sur les tâches des services nationaux de protection civile dont la mission principale est la protection des personnes des biens et la préservation de l’environnement.
La célébration de la Journée Mondiale de la Protection civile de 2019 est placée sous le thème : «La protection de nos enfants, c’est notre responsabilité ». La communauté internationale, à travers ce thème indique que la sécurité des enfants doit demeurer au premier plan des préoccupations des parents, des enseignants et des autres acteurs.
Un enfant moulé dans les valeurs culturelles avec un comportement social décent et des compétences professionnelles appropriées conduit indubitablement à une société plus durable et résiliente.
C’est au regard de ce qui précède, que l’OIPC invite chaque pays à créer et à renforcer le système national de prévention et de gestion des catastrophes.
Dans cette dynamique, le Bénin a progressivement mis en place les différentes structures en charge de la protection civile, toutes choses qui ont permis de réduire considérablement les effets de ces évènements calamiteux.
Mesdames et Messieurs,
En dépit de ces efforts le Bénin a été confronté à différentes situations catastrophiques, notamment : des inondations de l’année passée qui ont perturbé sérieusement le fonctionnement normal de plusieurs de nos Communes, causant des pertes en vies humaines, des pertes matérielles, économiques et environnementales.
L’année 2019 commence avec quelques appréhensions mais les efforts conjoints des différents services spécialisés de l’Etat nous rassurent.
En effet, contrairement à l’année passée où la fièvre hémorragique à virus Lassa a causé la mort de (05) compatriotes, cette épidemie est maîtrisée cette année par les services de santé. La preuve en est donnée par le fait que le Bénin n’a encore enregistré le moindre décès depuis le 04 décembre 2018 où l’epidemie a été declarée.
Le chavirement mortel d’une barque survenu le 13 février passé sur le fleuve Niger, l’accident mortel du 23 février 2019 à Tchaourou et dont les bilans sont très lourd en pertes en vies humaines, a endeuillé tout le peuple Béninois. Face à ces drames, le gouvernement a déjà pris les mesures appropriées non seulement sur nos routes, mais aussi dans le bassin du fleuve Niger et sur tous les autres cours d’eaux navigables. Mais il est important de souligner que la reduction des risques de catastrophe n’est pas exclusivement l’affaire de l’Etat Central. Ces drames vécus par les populations de Gouro-Béri à Karimama nous interpellent tous et nous impose de co-produire ensemble la protection civile.
C’est pourquoi j’invite les maires, premiers responsables en matière de prévention et de gestion des catasrophes à jouer leur partition conformément aux dispositions de l’aricle 76 alinéa 6 de la loi n°97-029 du 15 janvier 1999 portant organisation des communes en République du Bénin, selon lesquels : « Le maire est chargé de la police administrative dans la commune et les actes de police du maire ont pour objet le soin de prévenir, par les précautions convenables et de faire cesser, par toutes les mesures appropriées, les fléaux calamiteux tels que les incendies, les inondations, les maladies épidémiques ou contagieuses, et de faire atténuer, par l’organisation des secours nécessaires, les conséquences des accidents et desdits fléaux ».
Je demande egalement aux préfets, aux membres des plateformes de reduction des risques de catastrophe au plan national, départemental , communal et local, aux ONG humanaitaires, au système des Nations Unies et aux populations elles mêmes, de rester mobilisés autour de l’Agence Nationale de Protection Civile pour le renforcement de la résilience de nos communautés à la base.
Vive la Protection Civile !
Je vous remercie.