Par : Is-Deen O. TIDJANI (D.O.T)
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Depuis quelques heures, le peuple béninois a constaté le retrait des hommes en uniforme des alentours du domicile de l’ancien président Yayi. Il en est de même d tous les dispositifs sécuritaires qui pouvaient être observés il y a de cela quelques semaines. Le gouvernement du Président Talon a pris cette option afin de prouver sa bonne foi dans le dégel de la crise post-électorale qui secoué le Bénin depuis les lendemains du scrutin législatif du 28 avril dernier. Pour certains fanatiques, c’est la visite du Président Patrice Talon chez son homologue du Nigéria Buhari, qui aura favorisé cette situation. D’autres encore, estiment que c’est du fait de la communauté internationale. Pour d’autres qui se croiraient dans un état d’arbitraire, le retrait des hommes en uniforme et des dispositifs sécuritaires du périmètre de Yayi ne seraient rien d’autres que les exigences des chasseurs.
Mais pour les esprits éclairés, la situation actuelle n’est rien d’autre que le résultat de la promesse faite par le Chef de l’État, Patrice Talon lors de l’audience qu’il a eu avec la délégation des sages et notables de Tchaourou. Si la tradition africaine impose le respect et la parole donnée devant un sage, l’acte de Patrice Talon vient de prouver à nouveau que le Chef de l’État béninois est un de parole. Patrice Talon vient de prouver que les engagements prononcés devant des sages s’honorent. Il est conscient la solution au problème du pays ne peut être trouvée qu’au Bénin. C’est donc une solution béninoise à un problème béninois qui vient d’être trouvée.
Malgré les agissements de certains compatriotes qui se dits résistants, mais surtout prêts à nous pas voir le dégel de la crise, le Chef de l’État s’est montré sage et surtout en homme de paix, et par ricochet, garant de la paix de son pays.
Sur un autre pan, il faut reconnaître et saluer l’attitude de paix de tous les acteurs qui ont milité pour que revienne dans le pays, cette paix longtemps perturbée. En premier lieu, il y a le Président Talon qui a prouvé son ouverture d’esprit pour le dialogue. Il y a ensuite les délégations des sages et notables de Tchaourou et de Savè qui ont aussi été ouvertes en optant pour la demande de pardon. L’acte posé par ces sages a été favorablement accueilli par le Chef de l’État qui d’ailleurs a montré sa bonne foi.
Promesse tenue, levée des barrières dans la rue Yayi, levée du dispositif sécuritaire imposant l’assignation de Yayi à domicile. Il est clair que le Bénin n’a nullement besoin d’intervention extérieure pour trouver solution à ses problèmes internes. Aucun pays, aucune organisation régionale ne pourra régler le problème du Bénin à la place des beninois et c’est la voie que montre le Chef de l’État. Comme il a su dire lui-même, tout ceci est effectivement une crise de croissance de notre démocratie. Ainsi nous aurons beaucoup appris à notre dépend. Il faut simplement saluer le chef de l’État pour cet esprit d’ouverture et sa main tendue. La démarche salutaire des sages et notables de Tchaourou et de Savè ont participé à résoudre ce problème. Tout ceci prouve à suffisance que le génie béninois saura toujours transcender, lors qu’il faudra puiser au sein de nos nos ressources pour régler nos propres problèmes.