Par : Mathieu DAHANDÉ
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Après une première opération menée en 1979, le Bénin s’apprête à réaliser pour la cinquième fois, le recensement général de sa population et de l’habitation. Le processus, lancé depuis quelques semaines a déjà connu l’installation du comité national de mise en œuvre et les sous-comités de cette opération on ne peut plus importante pour le pays dans la planification des projets de développement.
Selon l’Institut National de la Statistique et de la Démographie (INStaD), « ce recensement permet d’établir les populations légales de chaque circonscription administrative et de mieux mesurer les évolutions démographiques et les mutations de la société ».
Seulement, le cinquième recensement général de la population et de l’habitation se déroulera au Bénin dans un contexte marqué par la violence des groupes armés non identifiés qui font de régulières incursions dans certaines communes du Bénin frontalières avec des pays voisins déjà touchés par le terrorisme.
D’ailleurs sept de ces communes observent depuis un moment, un couvre-feu qui coure de 19h du soir à 6h du matin. Pas plus tard que la semaine dernière, une nouvelle attaque a fait une victime dans le rang des forces armées béninoises et deux assaillants neutralisés dans le cas adverse.
Des populations de certaines localités, selon des informations recueillies sur place, ont fui les violences abandonnant du coup, champs et maison pour se réfugier dans des zones plus paisibles.
Dans ces conditions, on se demande bien, comment les agents recenseurs pourront-ils faire convenablement leur travail dans cette zone empreinte aux attaque des groupes armés non identifiés.
Si au mieux, les agents recenseurs acceptent de faire le travail, trouveront-ils les populations à recenser ? Et dans quelles conditions se dérouleront les entretiens au cœur de ce climat de peur et de méfiance ? Voilà autant d’interrogation sur lesquelles il est important que les autorités donnent de l’assurance.
Il faut dire que le gouvernement du Bénin fait beaucoup d’effort pour garantir aux populations des zones concernées la quiétude. Les soldats béninois déployés en nombre important dans les zones concernées et très déterminés, ne ménagent aucun effort pour repousser l’ennemi loin de nos frontières, parfois même au péril de leur vie. Mais malgré cela, il reste du chemin à faire pour rassurer davantage les habitants et assurer leur totale sécurité durant les opérations du RGPH5.