Par : Is-Deen O. TIDJANI (D.O.T)
Le projet de budget exercice 2019 du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS) est de 60.974.754.000 F CFA. Ce montant est en baisse de 24,45% par rapport à celui de 2018. Le budget 2019 du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique tiré notamment par une baisse drastique des dépenses d’investissement à plus de 75%.
Face aux députés ce vendredi 23 novembre 2018, Marie Odile Attanasso de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, a tenu à lever toute équivoque sur cette régression constatée au niveau des dépenses d’investissement.
Pour la ministre Attanasso, la baisse observée dans le budget 2019 du MESRS est en adéquation avec les nouvelles orientations du gouvernement dans le sous-secteur. Elle s’explique aisément selon elle par : la prise en charge d’une partie des investissements du sous-secteur par l’Agence de Construction des Infrastructures du Secteur de l’Education (ACISE) et la gestion directe par l’Agence de Développement de Sèmè City du projet CIIS.
En dépit de cette baisse observée, la Ministre a fait savoir aux honorables députés, que son département ministériel a fait augmenter les subventions dans les UNB, prévu dans le projet de budget 2019, la subvention nécessaire pour le fonctionnement des Instituts Universitaires d’Enseignement Professionnel (IUEP) qui démarre l’année prochaine.
L’autorité a également insisté sur quatre (04) principaux points d’application qui ont soutenu l’élaboration des prévisions budgétaires 2019 du MESRS. Elle rappelle qu’il s’agit entre autre de : la réorientation des investissements de l’Etat dans les filières cibles ; le développement des potentialités de la recherche scientifique et de l’innovation ; l’assainissement et la promotion des établissements privés d’enseignement supérieur ; l’incitation de l’investissement privé dans la prise en charge des œuvres universitaires ; la prise en compte du volet social à travers l’augmentation du nombre de bénéficiaires d’allocations universitaires et le maintien de la gratuité des frais d’inscription pour les étudiants non boursiers, non secourus et non-salariés (70 % de l’effectif des étudiants).
Ce sont entre autres ces piliers qui visent essentiellement à faire de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, un véritable levier de développement équilibré et durable.
De manière globale, on retiendra qu’au terme de la mise en œuvre de ce budget, il est attendu principalement : le renforcement de la gouvernance et de la qualité de la formation dans les universités ; la diversification des offres adaptées au besoin du marché de l’emploi ; la promotion d’un système national de recherche et d’innovation orienté vers les besoins de développement national ; la construction des infrastructures administratives, pédagogiques et de laboratoires ; le renforcement de l’employabilité des diplômés ; l’intégration des nouvelles technologies dans la production et la diffusion des connaissances ; et l’amélioration des conditions de vie des étudiants.
L’atteinte de ces résultats permettra à coup sûr d’asseoir un sous-secteur en phase avec le PAG 2016-2021. Aussi, la mise en œuvre de ces réformes participera-t-elle à l’amélioration de la qualité du capital humain béninois nécessaire pour amorcer le développement de tout pays en voie de développement.
Rappelons que l’indice du capital humain calculé par la Banque Mondiale en 2018 montre la pertinence du choix fait par le gouvernement de mettre l’axe stratégique 5 “amélioration des performances de l’éducation” dans le pilier 2 ” engager la transformation structurelle de l’économie”.
Marie Odile Attanasso soulignera en guise de conclusion de sa plaidoirie devant la représentation nationale que : “la formation d’un capital humain de qualité reste pour l’enseignement supérieur, un leitmotiv qui guide toutes les réformes en cours dans le sous-secteur.”