Les responsables de la section Bénin de l’ONG Amnesty International étaient face à la presse ce mardi 29 Octobre 2019, au siège de l’Institution sis au quartier Aidjèdo à Cotonou. À l’occasion de cette conférence de presse, ils ont parlé du contexte local actuel qui serait, selon eux, “de plus en plus inquiétant” ; Évoqué des questions relatives aux violations des droits humains (projections d’un film documentaire) et donné la position de leur organisation sur la loi d’Amnistie en cours au Bénin.
Par : Is-Deen O. TIDJANI (D.O.T)
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Face aux hommes des médias, Fidèle Marcos Kikan, Directeur Exécutif de Amnesty International Bénin a d’entrée, rappelé, que cette sortie médiatique vise surtout à leur permettre d’apporter leur contribution en tant que citoyen et acteur de protection des droits de l’homme, pour une bonne élaboration de la loi d’Amnistie en préparation au palais des gouverneurs.
Il a tenu aussi à rappeler que leur organisation n’est pas contre la loi d’Amnistie. Mais qu’elle tient juste à ce que la part des choses soit faite. “Nous ne sommes pas contre la loi d’Amnistie, mais nous demandons juste qu’une clause d’exclusion des violations des droits de l’homme soit inclue.”, “Nous donnons caution à la loi d’Amnistie, mais nous demandons une clause d’exclusion”. Tels sont les propos sur lesquels Fidèle Marcos Kikan, Directeur Exécutif de Amnesty International Section Bénin, a longuement insisté au cours de cette sortie médiatique.
Il a aussi précisé que leur cri de cœur n’est nullement pour remuer le couteau dans la plaie, mais plutôt leur manière à eux, d’empêcher que la plaie ne devienne une gangrène.
De façon on ne peu plus claire, les responsables d’Amnesty International Bénin expriment qu’ils sont contre une loi d’Amnistie dans des conditions qui ne permettent pas de situer les responsabilités liées aux violences post-électorales, et de garantir la justice pour les victimes. Pour finir, ils ont aussi fait 7 propositions qui pourraient aider les députés, à enrichir la loi d’Amnistie avant son vote dans les jours à venir. Il s’agit entre autres de :
A- La garantie d’une enquête transparente et indépendante de les violences électorales comme l’a promis le Ministre de l’intérieur et de la Sécurité Publique.
B- La garantie d’une justice pour les victimes de violations de droits humains.
C- La réaffirmation de l’engagement de l’État au sujet de la lutte contre l’impunité et les immunités abusives.
D- La libération des personnes arrêtées arbitrairement et détenues dans le cadre des manifestations liées au processus électoral.
E- Le respect de la recommandation du comité des Nations-Unies sur la torture au sujet de la répression des manifestations de mai à Cotonou et de l’usage excessif de la force ayant entraîné des morts.
F- L’introduction d’une clause d’exclusion de la loi d’Amnistie, des violations liées au droits humains ;
Pas nécessaire, les crimes contre l’humanité sont imprescriptibles.