Par : Is-Deen O. TIDJANI (D.O.T)
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Le projet de Budget général de l’Etat, gestion 2020 a passé avec succès l’examen du vote jeudi 19 décembre 2019 au palais des gouverneurs à Porto-Novo. À l’occasion, les élus du peuple ont évoqué les forces et autres atouts sociaux contenus dans ce budget très ambitieux qui impacteront positivement le quotidien des compatriotes. Au nombre de ceux-ci, l’honorable Bonaventure Natondé Aké a mis l’accent sur deux points forts qu’il apprécie particulièrement dans ce budget de l’Etat, gestion 2020. L’élu progressiste souligne premièrement la baisse des impôts sur l’immobilier qui touche le vécu quotidien des béninois. Dans un second temps, l’honorable Bonaventure Natondé Aké salue la décision du gouvernement Talon qui promeut désormais l’unicité de compte pour les déclarations sociales et les impôts mensuels. Nous vous proposons ici, un extrait des propos de l’honorable Bonaventure Natondé Aké au microphone de nos confrères de radio hémicycle. Lisez plutôt.
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“…Ce budget 2020 comporte beaucoup d’aspects sociaux qui amélioreront le vécu quotidien de nos populations. L’acceptation par le gouvernement de l’amendement numéro 11 que le ministre des finances vient d’annoncer ici à la tribune en constitue encore une preuve palpable. Les Béninois, à entendre l’annonce du ministre, ne peuvent pas comprendre toute la portée sociale que cela revêt. C’est une baisse des impôts sur les revenus fonciers pour alléger la situation à nos populations parce que tout le monde sait que le Béninois a comme principale activité, l’immobilier. Même en tant que fonctionnaire, il s’arrange avec ses pauvres économies pour pouvoir garantir ses vieux jours avec ne serait-ce qu’une petite maison qu’il met en location pour se compléter sa retraite. Sans compter ceux qui ne sont pas des salariés. Alors en acceptant cet amendement, le gouvernement veut vraiment promouvoir l’immobilier et un pays ne se construit pas sans l’immobilier. Mieux, le gouvernement se trouve dans la logique d’alléger la tâche même aux entreprises immobilières qui se demandaient à quel saint se vouer lorsqu’elles ont lu un matin que c’est 25% de leurs recettes brutes qui allaient servir à payer l’impôt foncier. Donc je dis merci au gouvernement pour cet acte qui ne fait que renforcer le côté social de son action. L’autre chose pour laquelle je vais plaider, c’est toujours dans le social parce que je suis progressiste. Le fait que la nouvelle mesure de déclaration des cotisations sociales soit commune avec les déclarations fiscales mensuelles est une bonne mesure. Ça permet à l’État de sécuriser les recettes et d’éviter les fraudes. Et que les déclarations soient les mêmes au niveau des Impôts que de la Caisse nationale de sécurité sociale. Mais, là où le bat blesse et surtout ce qui m’a amené à introduire l’amendement numéro 10, c’est que l’unicité de caisse avec la CNSS serait une confusion de genre. Si les impôts et les cotisations sociales, une fois déclarés ensemble doivent être payés sur le même compte, alors on est en train de confondre les fonds publics et les fonds privés. Les impôts sont des fonds publics sans contrepartie que le citoyen doit payer alors que les cotisations sociales sont des fonds qui vont à la Caisse nationale de sécurité sociale avec une contrepartie à savoir que la CNSS doit payer des prestations. C’est pourquoi j’ai suggéré que tout en faisant la déclaration commune, il faut qu’au moment de positionner les fonds à la banque, les Impôts aient leur compte à part et que la CNSS ait son compte également à part. Le ministre vient de me rassurer à huis clos que dans l’arrêté qui sera pris par lui même et son collègue chargé du Travail, ils vont tenir compte de ça pour éviter une faillite drastique à la CNSS dans notre pays. Cette caisse est relevée il y a quelques années grâce à des réformes. Si aujourd’hui, on prend des mesures sans légiférer pour le futur, ce serait un peu dangereux pour la santé de cette caisse qui bénéficie de l’autonomie financière. Je vous remercie…”
Propos recueillis et transcrits par : Hermann OBINTI (Collaboration)